[gull] Swiss canton Solothurn is migrating 2000 desktops to Debian GNU Linux

Frédéric Schütz schutz at mathgen.ch
Sun Mar 2 20:29:04 CET 2008


tu at touthaut.ch wrote:

>> Il semblerait que les cantons soient plus avances dans leur  reflexion 
>> au sujet
>> du gaspillage que constitue l'achat de logiciels proprietaires.
> 
> Non, l'argument de l'économie sur l'achat de logiciels propriétaires ne 
> tient pas la route avant un long terme: en ce qui concerne la 
> réalisation ou l'adaptation de logiciels libres aux besoins d'une 
> administration, le coût du projet plus le coût du support / garantie ou 
> de la maintenance externe n'est pas toujours moindre que si on avait 
> choisi un logiciel propriétaire.

Difficile de te donner tort -- "pas toujours" peut signifier soit 
"presque jamais" soit "presque toujours" :-)

La présentation de Soleure à ce sujet semble assez clairement indiquer 
un avantage monétaire (p. 19 et 20), coûts de formation inclus; bien 
sûr, une présentation telle que celle-ci n'est qu'un résumé de la 
situation, mais j'en comprends un avantage économique déjà sur le court 
terme.

J'imagine tout à fait qu'une solution libre peut ne pas être moins chère 
qu'une solution propriétaire, mais vu que la plupart des coûts, à part 
les licences, sont à priori assez similaires (voir ci-dessous), ça ne 
devrait pas être la majorité des cas. As-tu plus d'informations sur ce 
genre de situations ?

> A cela il faut encore greffer les coûts de migration, de formation et de 
> communication et de suivi pour tous les récalcitrants à ce qui leur 
> semble peu familier...

Je pense qu'il est évident que se lancer dans une migration vers le 
libre quand les programmes déjà installés répondent aux besoins serait 
probablement une erreur, qui va forcément coûter beaucoup plus que le 
status quo. La question ne se pose vraiment que dans le cas où les 
logiciels doivent être mis à jour de toute façon, que ce soit vers une 
autre solution propriétaire ou vers une solution libre.

Comme l'a indiqué Daniel en détail, les problèmes de migration, 
formation et suivi sont alors plus ou moins les mêmes; c'est d'ailleurs 
aussi indiqué dans la présentation soleuroise (qui prévoit d'ailleurs le 
même temps de formation, 1 jour, pour Windows 2003 et Linux, mais 5 
jours pour Vista -- la différence me paraît énorme, je ne sais pas ce 
qui vaut à Vista ce "privilège" ?).

Il y a un autre point intéressant, mais que je ne saurais pas vraiment 
chiffrer, c'est la question des coûts annexes des logiciels non-libres, 
par exemple la gestion des licences, qui, à ma connaissance ne sont pas 
chiffrés.

Exemple personnel: un des avantages les plus pragramatiques que je 
trouve aux logiciels libres est le fait que quand j'ai besoin de quelque 
chose, je peux l'obtenir immédiatement et sans perte de temps. Il y a 
quelques jours, j'ai eu besoin d'installer un programme non-libre (et 
très cher); ça a nécessité de la paperasserie, puis quelqu'un a du créer 
pour moi un fichier clé de licence (dans certains cas, il y aussi un 
serveur de licences à gérer), que j'ai finalement pu installer [bien 
sûr, cela ne concerne pas des logiciels installés par défaut tels que 
ceux pour la bureautique; mais d'après des chiffres que la Confédération 
a donnés il y a quelques jours, ceux-ci ne représentent que 6 à 8% des 
76 millions de francs de coût annuel pour les logiciels]. Je doute que 
ces frais soient comptabilisés dans les coûts des logiciels.

Autre exemple, les contrôles de licence: il y a quelques années, une 
administration romande a subi (au moins partiellement) un contrôle 
externe de ses licences logicielles; entre les centaines d'heure de 
travail perdues, et le coût monétaire à la fin du contrôle (on m'avait 
parlé de >100'000.-), c'est aussi un coût inexistant dans le logiciel libre.

Ce sont des frais dont on parle souvent, qui existent clairement mais je 
ne sais pas si une administration à déjà tenté de les chiffrer (le 2ème 
est un risque plutôt qu'un frais, particulièrement difficile à chiffrer) 
? Tu, as-tu une idée si quelqu'un l'a déjà fait ?

> La réflexion se trouve donc à un autre niveau que celui de l'économie 
> sur le coût des licences commerciales (partage, indépendance vis à vis 
> d'un fournisseur, respect des standards, pérennité etc.)

Oui, tout à fait d'accord. Malheureusement, du côté pratique de la 
majorité des gens qui votent sur ces sujets, les réactions que j'ai lues 
jusqu'à présent montraient que l'argument économinique leur parlait 
souvent plus que les autres (quand ils ne disent pas que le logiciel 
libre détruit l'économie -- contrairement à l'argument donné par Blaise).

Frédéric



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