[gull] Déclaration de Berne

Laurent Franceschetti laurent at franceschetti.net
Thu Feb 25 21:36:20 CET 2016


Ma réponse ci-dessous.



> Le 25 févr. 2016 à 19:26, Daniel Cordey <dc at mjt.ch> a écrit :
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> Hélas, tellement vrai. Le canton de Vaud pense être meilleur que Neuchâtel en "imposant" Apple chez les enseignants. Tout le matériel du DIP est Mac, Mac, Mac... si tu n'as pas de Mac tu ne peux pas travailler. Ma fille qui est enseignante a été obligée d'acheter un Mac... c'est une honte !!! ET comme tu le dis si bien, on rabote tous les budgets, on n'engage pas le nombre d'enseignants nécessaires, on supprime des calsses de ski, etc. Mais on prévoit d'acheter des milliers de tablettes de chez paupaul pour faire... on ne sait trop quoi!
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> Dire que j'enrage est un euphémisme !
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> dc
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Pour le bon côté des choses, celui qui a un Mac reçoit un terminal de série avec bash, ssh, python, perl et ruby (?). Donc dans le Canton de Vaud, ça devrait être tendanciellement plus facile d’enseigner l’informatique qu’ailleurs. Donc dans la hiérarchie, je les placerais en dessus des cantons Microsoft. Et pour le support, quand un Mac arrête de fonctionner, c’est en général que le hardware est au bout de ses capacités ou qu’il a lâché.

Mais les tablettes IOS comme outil d’enseignement? Je les trouves super comme « appliances » (pour naviguer, lire l’e-mail et des choses comme ça), mais ce ne sont pas des outils informatiques. Quelle est leur utilité en matière éducative? J’ai quelques doutes.

Mais la vraie question est la suivante: est-ce que franchement Compiz, GNOME ou KDE ça « branche » un utilisateur au niveau du GUI? C’est joli mais franchement, cela ne va pas faire allumer des étoiles dans les yeux d’un utilisateur lambda. Mac OS X, oui.  

Peut-être que la force du libre est aussi sa faiblesse. Le libre pousse les fonctionnalités techniques et la customisation. Un utilisateur lambda veut être confortable — les fonctionnalités et la customisation sont les ennemies du débutant, parce qu’elles destabilisent.

Quand on est dans un restaurant d’un pays étranger et qu’on n’arrive pas à lire la carte des plats, est-ce qu’on veut d’avoir un serveur qui vous propose 250 possibilités de combinaisons dans une langue qu’on ne comprend pas, dont les 3/4 vous arrachent la bouche? À la rigueur, trois menus touriste, avec écrit dessus « doux », « moyen » et « épicé »…. 

Et c’est là le défi. Faire un GUI qui branche l’utilisateur, ce n’est pas qu’une question technique. Il y a une alchimie, un je-ne-sais-quoi et un presque-rien qui fait que cela devient vivant. Et manifestement ce quelque chose ce n’est pas de l’informatique, mais de l’art. Il n’y pas de raison que le LL ne le fasse pas. Mais il ne l’a pas fait jusqu’à maintenant. Pour gagner, il faudrait quoi? Une équipe moitié technique, moitié art libéraux, et peut-être un(e) BDFL visionnaire qui lui insuffle la vie?
 




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