[gull] Code source du vaccin BioNTech/Pfizer

Pierre Maitre po.maitre at gmail.com
Tue Dec 29 17:29:43 CET 2020


Merci à Alain Borel et à Marc Schaefer pour leurs considérations
pertinentes que je partage tout à fait.
Je me permets de rebondir sur l'aspect "informatique" du vaccin à ARN
messager. En effet, si la méthode est nouvelle et suscite, du fait de
cette nouveauté, une certaine crainte dans la population, elle est
aussi révolutionnaire dans le sens qu'elle va simplifier grandement la
fabrication des nouveaux vaccins à venir  et raccourcir  le délai
entre la conception d'un vaccin et sa mise sur le marché. Je
m'explique: il y a deux aspects importants qui ont dû être résolus
pour la mise au point du vaccin à ARN: il y a bien sûr  la fabrication
du bon "code" ARN qui doit amener les cellules à fabriquer la bonne
protéine antigénique, mais  il y a surtout la méthode pour amener cet
ARN *à l'intérieur des cellules*, sans que cet ARN soit détruit par le
système immunitaire avant d'arriver à bon port. Et ça a été la partie
la plus difficile. Maintenant que ce savoir-faire est acquis, créer un
nouveau vaccin se résume à imprimer un nouveau code ARN pour que les
cellules génèrent la protéine antigénique souhaitée. C'est rapide, et
les tests de sécurité seront simplifiés puisqu'une grande partie du
processus est déjà validée.  Par rapport au développement traditionnel
d'un vaccin, cette procédure "informatique" est un progrès majeur.

HS et avec l'espoir de ne pas lancer un troll... Encore un mot pour
vous donner mon avis de médecin sur ce vaccin (je n'ai pas d'actions
ni d'intérêts dans la pharma).  Nous n'avons que 6 mois de recul pour
ce vaccin, et il y a donc bien sûr des incertitudes. Mais compte tenu
du nombre très important de personnes déjà vaccinées sans
complication, du très faible nombre de réactions indésirables
cliniquement importantes et du sérieux de la procédure de validation
effectuée par Swissmedic (c'est une procédure normale et non pas une
procédure accélérée) on peut d'ores et déjà affirmer que le risque de
complication est suffisamment bas pour justifier, à ce stade,  la
vaccination des personnes les plus à risque d'être hospitalisée ou
même de décéder. Au début de l'été, quand viendra le tour des
vaccinations des personnes plus jeunes, il y aura alors un an de recul
et des chiffres encore plus précis sur le niveau de sécurité, chiffres
qui permettront j'espère de convaincre les indécis.

Pierre-Olivier Maitre


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