[gull] UE et wiretapping d'email et apps de chat
Daniel Cordey
dc at pxcluster.com
Wed Jul 7 10:27:59 CEST 2021
On 07.07.21 07:51, Marc SCHAEFER wrote:
>
> En Chine, certaines options de la société (voyager, prendre un crédit,
> etc) sont soumises à des crédits sociaux. Traverser la rue hors des clous peut
> faire perdre des crédits sociaux, par exemple.
Les gesticulations des autorités au sujet de la COVID-19 se rapprochent
gentiment de ce principe... On n'en arrivera pas jusqu'à bloquer un
emprunt, mais l'accès à des lieux ou manifestations se dirige dans ce
sens. Les autorités dictent des règles et se mettent ensuite d'accord
avec un organisme chargé de fournir les tests... (les pharmacies). Or,
les pharmacies sont débordées (certaines n'ont plus de vaccins) et
certaines abandonnent purement et simplement cette mission. Résultat des
courses ? Il faut 2 semaines pour obtenir un rendez-vous pour un test
antigénique (pour des spectacles). C'est une forme de discrimination
sournoise qui ne dit pas son nom et où les acteurs peuvent se contenter
de dire "c'est pas moi" et rejeter la faute sur les autres.
> Pour donner un exemple *en Suisse*, assez ancien: un ami a inversé deux
> paiements (soit d'une assurance, soit d'un opérateur télécom). Donc
> entendons-nous bien: en tous temps, il avait versé la somme juste, mais
> attribuées aux mauvaises factures.
Les départements des finances et contributions des cantons sont de
grands spécialistes de cette pratique. Essayez de ne pas utiliser le bon
code pour un paiement... Une fois sur un autre compte, c'est galère et
vous êtes confrontés aux règlements particulièrement bornés et pas
souples de l'administration.
> Pour le moment, la LPD, aussi insuffisante soit-elle pour protéger
> l'individu, suffit, ici, toutefois.
Récemment, le parlement a refusé de modifier la loi afin d'effacer le
nom de quelqu'un qui a reçu un avis de poursuite une fois la somme
payée. Je n'ai toujours spas compris la logique de cette attitude, mais
il semble qu'il y ait une volonté de punir les gens pour des raisons qui
m'échappent.
>
> Mais en Suisse, globalement, le consommateur est bien moins protégé
> qu'ailleurs. Exemple: pour convertir un M-Budget prépaid en abo: un SMS
> suffit. Pour faire le contraire: 60 jours de préavis, passer en magasin
> est la seule solution. Aucun courrier n'est accepté.
Lorsque vous avez un abonnement d'entreprise et que vous voulez
l'arrêter et transférer votre numéro chez un autre fournisseur, Swisscom
vous oblige à passer par un abonnement privé pendant 60 jours. Cet
abonnement privé ne peut être une offre spéciale et doit donc être un
abo "plein pot" ! Il n'y a aucune justification technique, juste des
pratiques commerciales tolérées par la loi et exploitant la marge de
manoeuvre que notre parlement se garde bien de restreindre.
> Idem pour UPC qui refuse désormais (est-ce légal) les résiliations par
> courrier recommandé.
Sunrise (maintenant avec UPC), a les même exigences. Sauf que... il
semblerait que ce soit contestable ! En effet, lors de la résiliation,
le client doit pouvoir être en mesure de prouver qu'il a bien demander
celle-ci. Le courrier "recommandé" est donc le seul moyen à disposition
du client. Les Sunrise/UPC essaie d'être la source de l'information,
mais le client n'est pas à l'abri d'une défaillance de l'opérateur et ne
sera donc pas en mesure de prouver sa demande. Il faut donc s'en
remettre à l'opérateur pour enregistrer la conversation (mais vous ne
détenez pas la preuve) et, qui plus est, il faut arriver à parler à
l'opérateur ("toutes nos lignes sont occupées..."). Il y a aussi le chat
mais encore faut-il qu’il fonctionne !
J'ai fait l'expérience avec Sunrise en novembre 2020. J'ai envoyé un
courrier recommandé pour résilier mon contrat. Or, auparavant, j'avais
vérifier les condition générales sur leur site, et celui-ci disait que
l'on pouvait faire la demande par écrit (leur site n'était d'ailleurs
pas à jour et ne contenant pas les nouvelles conditions générales !).
J'ai fait une copie d'écran que j'ai conservé ! J'ai ensuite reçu un
mail et un courrier me disant qu'ils (Sunrise) ne pouvait pas
enregistrer ma demande car leurs "nouvelles" conditions générales
précisaient que cela devait se faire par téléphone. J'ai répondu (encore
par courrier recommandé), que je n'avais pas été mis au courant des ces
nouvelles conditions, et que je m'en tenais à mon premier courrier. J'ai
aussi précisé que je ferais opposition à tout "commandement de payer" et
que je me réservais le droit d'entreprendre toute action qui me
semblerait juste pour faire valoir mes droits, s’ils persistaient à ne
pas tenir compte de mes courriers. Quelques semaines après (et après
d'autres factures), j'ai eu un appel d'un juriste qui a reconnu que la
situation était floue... et toutes les factures ont été annulées et ma
résiliation acceptée. Ce qui n'a pas empêché la réception de nouvelles
factures que j'ai ignoré (sans que cela ait eu d'autres conséquences).
Donc, même si vous avez les nouvelles conditions générales, disant que
la résiliation doit se faire par téléphone, vous pouvez parfaitement
envoyé un courrier recommandé ! Le réceptionnaire de ce courrier est
dans l'obligation de vous répondre et ne peut donc ignorer votre
volonté. Votre demande est donc valide et l’opérateur ne peut prétendre
ignorer votre demande ! La résiliation par téléphone est une arnaque et
elle navigue en zone grise... il faut donc la contester, et ça
m'étonnerait que les opérateurs osent aller jusqu'au tribunal... car ils
ont toutes les chances d'être déboutés :-)
dc
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