[gull] Au revoir SUNRISE...

Marc SCHAEFER schaefer at alphanet.ch
Thu Apr 1 14:11:01 CEST 2004


On Thu, Apr 01, 2004 at 12:38:12PM +0200, Julien Escario wrote:
> Non c'est un peu facile de dire "il suffit de faire" ...

#ifdef MODE_COMMUNAUTAIRE

Exactement.

Un modèle pourrait être que les utilisateurs d'un matériel donné
se cotisent pour financer le développement d'un pilote libre,
par exemple au travers d'associations comme le GULL.

On peut étendre ce modèle à des associations par secteur d'activité
(p.ex. les agences immobilières au Valais qui ont constitué une centrale
d'achat et de développement `interne').

Mais en règle générale, un tel développement, s'il n'est pas
fait sur la base d'un existant (p.ex. un petit détail qui change quelque
part) coûte énormément. Il n'est donc en règle générale possible que
pour une association nationale ou une entreprise. On peut bien sûr
combiner tout cela.  On peut aussi profiter de la recherche publique
pour de préférence produire du logiciel réutilisable (libre).

Deux exemples: (développements que j'ai faits moi-même, dans le premier
cas payé, dans le deuxième à fonds perdus, en fait partiellement financé
par un cours SCSI/USB que j'ai donné dans une HES, donc financé
par l'Etat)

   - pilote libre pour le chip SCSI MB86606
        coût de développement/test: 4000 CHF
        (compétences nécessaires: très avancées)
     (le chip vaut 15 CHF, la carte 60 ...)

   - pilote libre simpliste pour caméra USB
        coût de développement/test: 500 CHF
        (compétences nécessaires: moyennes)

     (dans ce cas la caméra valait 199 CHF ... il s'agissait surtout
      de faire une démonstration)

Et il faut bien sûr que les utilisateurs participent (documentation,
test, rapports de bugs détaillés). S'ils ne restent que 1% de
développeurs et 99% d'utilisateurs qui-ne-veulent-pas-être-embêtés
par-les-bug-report-ou-la-doc, le modèle s'effondre.

Alternativement, ils peuvent aussi privilégier dans leurs achats les
entreprises qui développent en libre des pilotes -- voire dans certains
cas où il n'y a pas le choix des pilotes captifs propriétaires mal
faits pour Linux, mais rappelons-nous que tout logiciel propriétaire
sous Linux *non remplaçable* nous met dans une pire situation que sous
Microsoft Windows (Linux étant un marché niche, un logiciel propriétaire
a encore plus de risque d'être supprimé sous Linux que sous Microsoft
Windows).

Mais on se rend bien compte que bien souvent, 300 CHF de plus pour un
produit embarqué à interface ouverte vaut largement le temps passé et
les problèmes causés par du matériel bas-de-gamme.

Finalement n'est-ce pas aussi la course aux prix bas dans l'informatique
qui a rendu le matériel si peu fiable, peu interopérable et peu durable ?

Et finalement, ce qui rapporte aux consultants et développeurs ce ne
sont pas les marchés `end-user' mais bien le marché entreprise: et
dans ces marchés là, économiser 200 francs sur une carte bon marché peut
coûter 1 jour de panne à l'entreprise.

Exemple: modem externe plutôt que carte PCI; routeur Ethernet plutôt que
modem USB.

En particulier vu que le réflexe `communautaire' (aka je donne un peu de
mon temps pour tous ces développeurs qui ont fait tellement pour nous
tous!) est tellement peu développé ces temps ...

#ifdef MODE_EVANGELISTE

Non Linux n'est pas gratuit. C'est un don de la communauté.
Qu'avez-vous donné à la communauté aujourd'hui ?

#endif /* MODE_EVANGELISTE */
#endif /* MODE_COMMUNAUTAIRE */

A méditer.




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