[gull] Bruxelles a condamné Microsoft en mars 2004

Marc SCHAEFER schaefer at alphanet.ch
Sat Apr 9 11:11:02 CEST 2005


On Sat, Apr 09, 2005 at 01:42:47AM +0200, Julien Künzi wrote:
> alternatives. Cela dit, si on est patient et qu'on a du temps, on peut ne 
> garder que la base de Windows (ce qui permet de tourner les programmes 

Tout en étant conscient des risques de cette approche à long terme, il
faut néanmoins constater que:

   - la plupart des fabricants ne supportent que des BIOS
     propriétaires, Intel et Micrsoft

        le support GNU/Linux est en général minimal s'il existe

   - le logiciel libre, s'il veut réellement offrir une liberté de choix
     à l'utilisateur, aujourd'hui, doit s'arrêter au système
     d'exploitation (il n'existe pas de plateforme matérielle
     informatique libre: uniquement un choix parmi des plateformes
     propriétaires).

        On doit donc faire de toute manière des compromis dans la
        philosophie du libre. La question est simplement à quelle
        couche!

En bref, aujourd'hui un PC ou un Mac ou une station Sun sous GNU/Linux
(ou BSD) n'offrent pas forcément plus de liberté réelle qu'un PC sous
Microsoft Windows, sinon le droit de changer de plateforme propriétaire
et celui d'apprendre, de modifier et redistribuer les modifications
apportées au système: ce qui pour l'OS n'apporte pas grand chose à 95%
des utilisateurs. Il est clair que pour des applications de niche,
l'ouverture de l'OS voire du matériel est essentiel.

Si par-dessus on ne met *que* des applications libres, alors finalement
on peut aussi migrer sur d'autres plateformes matérielles propriétaires
et d'autres systèmes d'exploitation libres et propriétaires. Et donc,
pour les utilisateurs finaux, garder une certaine liberté de choix et
une couverture de risque.

En bref ma recommandation:

   la première priorité est de s'assurer que les applications que l'on
   utilise (desquelles on *dépend*) sont LIBRES

   lorsque l'on s'est débarrassé de toutes les applications
   propriétaires (ce qui aujourd'hui peut parfois comprendre des services
   en ligne propriétaires!), on peut considérer passer à un système
   d'exploitation libre (GNU/Linux, *BSD)

      on peut légèrement autoriser temporairement une application
      propriétaire si une alternative libre *assez compatible*
      (formats exportables p.ex.) est disponible.

   en dernière étape, il faut éviter les pilotes propriétaires pour le
   matériel (mais sauf dans de rares applications comme p.ex. la vidéo
   haute performance on ne dépend pas vraiment de ses pilotes pour le
   véritable travail: on peut en changer).

   et enfin utiliser un BIOS libre ... et compter sur la concurrence
   propriétaire pour le matériel lui-même (processeurs p.ex.). (*)

(*) au moins le jeu d'instruction est documenté (presque) complètement.

Personnellement, j'utilise GNU/Linux uniquement, sans pilotes
propriétaires (ah si!  modem interne Lucent qu'heureusement je n'utilise
pas très souvent car j'utilise l'infrarouge sur mon téléphone portable
... propriétaire ... argh). Mais c'est parce que je suis un technicien.

J'ai `forcé' quelques amis et quelques proches à utiliser GNU/Linux avec le
simple argument que je ne sais pas maintenir autre chose. En général,
avec un système bien simplifié et bien géré, ils en sont ravis.

J'ai un client avec un système client/serveur X11 car le client a
beaucoup insisté. Cela fonctionne bien dans l'ensemble, mais
l'entreprise a des besoins très spécifiques bien couverts par les
logiciels scientifiques de GNU/Linux et n'hésite pas à développer du
code Perl en interne pour boucher les trous. Par contre ils leur restent
une grosse application propriétaire mathématique ainsi que des pilotes
propriétaires pour du matériel d'acquisition de données (d'ailleurs
obligation de tourner une libc4 car plus de support par le fabricant).

Je participe à divers projets dans des Ecoles sur ce thème
également (comparaisons de fonctionnalité).

Mais en règle générale je préfère un client sous Microsoft Windows avec
Thunderbird, Firefox, Gimp et Open Office plutôt qu'un client sous
GNU/Linux avec VMware, Microsoft Office, et autres.

> Comparer Windows à un produit comme Debian qui a un cycle de développement 
> indépendant du marché et des modes, c'est de la concurrence déloyale ;-)

Pas vraiment, vu que Debian correspond à un besoin. Un jour ou l'autre,
Microsoft comprendra qu'ils ont intérêt, pour le marché serveur, à ne
pas changer trop de choses chaque année, quitte à faire *payer* le fait
de ne pas changer trop de choses. Un peu ce que Red Hat Enterprise fait
aujourd'hui (et Debian depuis toujours, plus par perfectionnisme il
est vrai que réel plan de roll-out).

Citons par exemple une grande banque allemande qui a acheté une vieille
version de OS/2 et a continué à la faire maintenir indépendamment: le
coût d'installation d'OS/2 Warp étant prohibitif à leur yeux.

> Pour ajouter mon grain de sel : ce qui me dérange avec MS, c'est quand ils 
> essayent de faire accepter leurs produits à des utilisateurs ne connaissant 
> pas les alternatives ou les dangers des logiciels propriétaires. De même que 

En fait, le problème avec Microsoft, c'est qu'ils ont commencé comme
vendeur de salade sur le marché, et aujourd'hui ils sont les uniques
créateurs de salade du monde entier, uniques distributeurs et uniques
conseillers.  En bref ils ont le rôle d'IBM sans les compétences,
et en particulier sans le personnel nécessaire.

Ou quand ils traitent des problèmes sérieux (sécurité, fonctionnalité,
complexité, qualité) comme des problèmes de relations publiques.

Ou quand ils sous-traitent à tout va empêchant toute traçabilité du code
même pour eux-mêmes.

Ben la comparaison avec les OGMs tient la route on dirait :)

> PS : On peut nommer Microsoft en toutes lettres, ou par l'abréviation MS, le 
> nom de cette entreprise ne faisant certainement pas réagir Echelon.

pis en plus ça peut me désigner.




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